Recruter n’est pas livrer. C’est promettre.
- Marija Perez
- 17 avr.
- 3 min de lecture
Quand le service recrutement devient le bouc émissaire d’une stratégie business trop linéaire
Dans beaucoup d’organisations de l’écosystème finance, assurance, immobilier, le recrutement est devenu la réponse par défaut aux objectifs de croissance. Mais à force de confondre “accélérer le recrutement” avec “assurer la performance”, on épuise les équipes… et on perd en lucidité stratégique.
Il y a des silences lourds, dans les open spaces
Celui du recruteur qui referme son PC après 45 minutes passées à faire le suivi d’un candidat qu’Il avait réussi à convaincre… deux mois plus tôt.
Il est déjà parti.
Pas pour de mauvaises raisons. Pour les mêmes raisons que beaucoup partent :
manque d’accompagnement,
promesse commerciale bancale,
désalignement entre le discours de recrutement et la réalité terrain.
Et dans la salle d’à côté, pendant ce temps-là, on refait les comptes :
“On avait dit 100 recrutements cette année. Il nous en faut encore 62. Il faut que le recrutement accélère.”
Le recrutement n’est pas une variable d’ajustement
Dans beaucoup de directions commerciales ou générales, la mécanique est bien huilée :
Objectif de CA
Hypothèse de productivité par tête
Objectif de recrutement pour combler l’écart
Sur le papier, ça fonctionne.
Sauf que sur le terrain… le recrutement n’est pas une garantie de performance.
C’est une porte d’entrée dans un système beaucoup plus complexe.
Recruter, c’est engager une promesse. Intégrer, former, manager, accompagner… c’est la tenir.
Et bien souvent, cette chaîne se rompt net juste après la signature.
Résultat : qui reste seul avec la pression ?
👉 Le service recrutement.
Le mythe du recrutement comme seul levier de croissance
Dans un modèle qui repose uniquement sur le volume, chaque écart devient suspect :
Si les résultats stagnent : “le recrutement n’a pas été assez bon”
Si les profils quittent le navire : “le fit a été mal évalué”
Si la promesse commerciale ne se réalise pas : “les profils n’étaient pas les bons”
Si les équipes se désalignent ? “Le recrutement a vendu du rêve.”
Et pendant ce temps, les recruteurs s’épuisent.
Pas par manque de compétences.
Mais par manque de soutien, de relais, de cohérence systémique
On préfère un coupable à une cause
C’est un biais cognitif classique : face à la complexité, le cerveau simplifie.
Il cherche un responsable clair plutôt que d’interroger le système dans son ensemble.
“Le recrutement ne suit pas.” est plus confortable que : “Avons-nous aligné les fonctions pour sécuriser la performance de ceux qu’on recrute ?”
Ce réflexe de simplification est humain.
Mais à long terme, il est contre-productif.
Il détruit de la valeur.
Et surtout, il empêche l’organisation de progresser.
.
🌱 Recruter, c’est semer. Performer, c’est cultiver.
Un bon recrutement, c’est comme une graine.
Elle ne donnera rien sans :
une terre solide (onboarding)
de l’eau (outils & process)
du soleil (accompagnement terrain)
de la cohérence (culture & discours alignés)
Quand ça ne pousse pas, ce n’est pas une mauvaise graine.
C’est une graine qu’on a oubliée dans un pot sans lumière.
Et si on changeait de perspective ?
Chez Connect’Sens, j’aide les organisations à réaligner le recrutement avec la stratégie business et les réalités du terrain.
Pas avec des promesses magiques.
Mais avec des diagnostics, des récits vrais, et des leviers concrets.
👉 Si cet article résonne avec ce que vous vivez, je vous propose qu’on en parle.
En toute transparence.
.png)


Commentaires